Paule RAFFIN

Bonjour Odile. Ma soeur Martine m'a informé du décès de ta maman. Nous étions amies en primaire ... et j'ai toujours gardé un excellent souvenir de ta maman. Je vois sur sa photo qu'elle a gardé son regard pétillant. J'adorais aller chez vous, j'aimais l'ambiance de votre maison. Je vous envoie mes chaleureuses condoléances et meilleur souvenir. Marie-Claire

Avec tout notre amour

Un voile de tristesse et de mélancolie mêlées m'a enveloppé. Je garderai le souvenir de ses sourires et de ses attitudes joyeuses bienveillantes et résilientes.

Merci beaucoup de me prévenir, je vais penser à elle très fort ... le tout est qu'elle soit partie sans trop souffrir ... Toutes mes condoléances à transmettre à toute la famille.

Dans le vase d'étain, une rose est fanée.
Mollement, ses pétales, un à un sont tombés.
Sur sa tige alanguie, il ne reste qu'un coeur,
Pauvre vestige de sa fugace splendeur.

Pourtant, elle était belle avec son teint nacré !
Splendide, épanouie en ses feuilles, dressée,
Elle semblait jeter un défi au malheur
Tant elle rayonnait de grâce et de douceur.

On pouvait espérer, devant tant de clarté,
Que la mort éblouie en aurait eu pitié !
Hélas, tout ici-bas, beauté, amour, bonheur,
Se revêt d'un éclat éphémère et trompeur !

Au Printemps, mon amour, comme la rose, est né,
Il s'est épanoui au soleil de l'été.
L'automne a vu sa mort et je compte les heures,
Cherchant à retrouver une rose et un coeur.

Paule Favre Raffin

Maman, Maman courage,

Toi qui as traversé la vie comme on traverse une mer pafois agitée, sans jamais lâcher la barre.
Tu as connu les chagrins trop tôt, la perte de ton papa puis de ton jeune frère, alors que tu n'étais qu'une enfant ; plus tard, tu es restée seule à aider ta maman au magasin. Ta soeur, religieuse, décédée il y a quelques années, mais dont le chemin s'éloignait tant du tien, et ton autre frère, parti aussi dans la cinquantaine.

Et puis le drame de ta vie : la perte d'Elisabeth notre soeur "Zazette", partie à l'âge de 20 ans, ta fille, ton étoile fragile, à qui tu as consacré 10 années de dévouement absolu jusqu'à tes 50 ans. Une blessure immense, un chagrin que tu as porté avec une force silencieuse qui nous bouleverse encore aujourd'hui.
Malgré toutes ces tempêtes, tu es restée debout, seule avec 5 enfants à élever, sans soutien "masculin" comme tu nous le confiais parfois mais restant tellement forte à nos yeux.
Tu as multiplié les petits boulots pour nous assurer le nécessaire, les repas, la dignité au quotidien.
Tu as tenu la maison, tenu la barre, tenu nos mains, nos espoirs, nos coeurs serrés contre le tien.
En plus, tu as toujours ouvert la porte et ton coeur à ceux qui en avait besoin.Tu t'es occupée de tes grands-parents, de ta tante, de ta maman, Mamie Maleine, que tu as recueillie parmi nous pour notre plus grande joie.
Tout cela malgré le rejet de certains proches, jaloux du bonheur dont tu nous entourais.

Au milieu de ce dévouement quotidien, tu savais transformer ce monde en fête. Un rire, une chanson, une surprise ... et la vie reprennait des couleurs !
Tu étais une artiste :
Poète dès ton plus jeune âge, tu as écrit des dizaines de poèmes pour célébrer chaque instant précieux de nos vies. Ton écriture était parfaite, élégante, sans faute.
Tes mots étaient des cadeaux, des trésors, des preuves d'amour.
Actrice, vibrante et créative, tu n'étais pas seulement sur scène : tu montais des pièces de théatre, faisais éclore des talents, donnant à chacun l'envie d'oser.
Tu as apporté au club du 3ème âge d'Ambilly, rires énergie et partage.
Tant de personnes te regardaient comme un rayon de soleil.

Danseuse de salon, tu aimais virevolter avec joie et élégance.
Aquarelliste, tu déposais de la beauté sur toutes choses.
Cultivée, grande lectrice, tu aurais été une enseignante extraordinaire comme tu aurais rêvé de l'être.
Et comme tu l'as été : pour nous cinq, pour tes trois petits-enfants et tes cinq arrières-petits-enfants.
Pour toutes celles et ceux que tu as guidés et encouragés.

Toujours présente à nos côtés :
les devoirs sur la table du salon, les sorties scolaires à la piscine, au ski de fond que tu aimais tant pratiquer (tu avais souhaité en refaire cet hiver !) le catéchisme, les spectacles de théâtre que tu as montés au collège et au lycée, les cours de danse à la MJC...
Tu as incarné ton rôle de maman avec une créativité et une générosité qui ne s'arrêtaient jamais.

D'une curiosité insatiable, avide de connaissance, tu adorais suivre le monde qui bouge. Tu nous écrivais sur WhatsApp, nous faisait bien rire quelques fois. Tu explorais Internet râlant lorsque l'écran se fermait. Tu discutais de tout, tu t'émerveillais d'un rien.
Tu étais pleine de vie, "connectée", étonnamment moderne.

Ces dernières années, la douleur a tenté de te freiner.
Mais ton esprit restait vif, éveillé, lumineux.
Nous nous sommes relayés autant que possible auprès de toi. Ainsi, tu as pu rester chez toi dans ta maison "refuge"que tu avais meublée de toutes tes petites manies qui nous faisaient parfois râler mais que nous adorions.
Cette maison, tu la voulais vivante, ouverte, pour toute la famille.

Puis tu es partie,
trop vite, trop brutalement, silencieusement, comme un rideau qui tombe alors que la salle retenait son souffle.

Maman, tu nous laisses un héritage de courage, de générosité, de poésies, de rires et de lumière.
Tes poèmes continueront de nous parler, tes gestes de nous inspirer, ton amour de nous porter.
Tu continueras de danser dans nos mémoires, d'écrire dans nos vies, de chanter dans nos coeurs.

Nous t'aimons et t'aimerons toujours.

J'ai longtemps espéré ne jamais recevoir ce message. Je savais que c'était dans l'ordre des choses, je savais qu'il arriverait un jour et en même temps je la voyais doyenne de l'humanité. Je suis très malheureux de l'apprendre. Je l'aimais beaucoup.

Condoleances affectueuses à une famille qui demeure en mon coeur attristé.
Michelle Meroni