« La mort d’une mère est le premier chagrin que l’on pleure sans elle. »
Marie-Thérèse,
Tu naquis en région parisienne un mardi de décembre, en 1936, quelques années avant la guerre. Ces années terribles te laisseront toute ta vie des souvenirs douloureux de privation, de dureté de la vie, d’insécurité… et le sentiment déjà très jeune, qu’il faut s’accrocher à ce que l’on a et tenir, car tout peut basculer d’une seconde à l’autre.
Ce sentiment, tu le garderas toute ta vie en étant protectrice, économe, prévoyante à l’excès, raisonnable et bienveillante.
Après une enfance passée entre Paris et la Bretagne, tu devins une belle jeune femme indépendante, aimant voyager, s’amuser, travaillant dans une entreprise de matériel de téléphonie. A cette époque-là, les jeunes gens s’amusaient en allant danser dans les guinguettes des bords de Marne ; c’est là que tu y rencontreras Gérard, celui que tu épouseras le 18 avril 1964.
Peu de temps après, arrivèrent deux enfants, Laurent et Isabelle, qui firent ton bonheur, dans votre tout petit appartement de la rue de Vaugirard. A tel point, que tu décidas d’arrêter de travailler pour pouvoir t’occuper d’eux de façon plus sereine car la vie à Paris à cette époque-là était déjà compliquée à cause des durées interminables des transports pour aller travailler.
Pendant quelques années, tu seras nounou puis femme de ménage puis employée de résidence, avec un courage et une ténacité rares ; métiers qui ne t’ont pas épargnée au niveau de ta santé.
A l’heure de la retraite, tu es venue t’installer avec Gérard en Haute-Savoie où tu as pu profiter : d’avoir une maison, de la nature, de la montagne où tu aimais randonner, bille en tête, toujours devant à une allure incroyable, infatigable. L’occasion aussi de consacrer du temps à tes enfants et petits-enfants durant 20 années.
Tu étais gentille, souriante, malicieuse, serviable, compréhensive, bienveillante, d’un soutien sans faille pour tes proches, toujours prête à rendre service, à aider et d’une détermination inébranlable.
C’est tout cela que nous garderons dans nos mémoires et dans nos cœurs pour nous guider dans nos années futures.
Nous te remercions d’avoir été la belle et gentille personne que tu étais.
« Que ton repos soit doux comme ton cœur fut bon. »